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Mais où s’en va donc la recherche urbaine ?

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Un redoutable numéro de la revue Agones vient de paraître, consacré à la question de la résistance sociale dans le cadre de processus institutionnels avancés de transformation spatiale des espaces urbains. Parmi les nombreuses contributions, on soulignera particulièrement celle de Jean-Pierre Garnier qui permet de recibler à un moment particulièrement opportun le débat concernant l’avenir de la recherche, de ses seuls aspects budgétaires et organisationnels, vers celui de la teneur de ses productions. Et l’hypothèse est rude : le registre normatif-prescriptif de recherches intégrées, donc, dans une perspective visant à transformer la société et son organisation, se serait effacé pour laisser place désormais à une pratique constative-descriptive en voie de généralisation, voyant dès lors dominer le registre de l’étude sur celui de la perspective critique, c’est-à-dire au moins un minimum distanciée. Et l’on voit défiler mentalement toutes les « commandes publiques » de plus en plus locales et localisées, ponctuelles et sans réelles autres formes de continuité que celle de réponses à des enjeux situés et contingents de légitimités publiques, entre autres, auxquels, on le constate parfois au moins en Europe, se soumettent de manière croissante des équipes de recherche, auxquels elles consacrent une large part de leurs activités (temps, investissements et ressources). Une pratique qui ne serait pas neutre dans ses effets, contribuant donc pour une large part à conforter, asseoir sans les déranger les logiques « de l’ordre des choses ». On pourra y voir certainement quelques liens avec un autre argumentaire avancé dans le cadre d’une parution récente, d’un ouvrage, celle-ci (Anatomie des projets urbains, dont on retrouvera d’ici peu une lecture critique sur EspacesTemps.net), porté par des chercheurs lyonnais, perplexes quant à l’attitude de chercheurs face à des dispositifs participatifs traversés par une tension qui serait propre à une « démocratie amusante » (ou « société de la convivialité »), animateur de discussions plus que porteurs de distanciation et, là encore, de posture critiques. Vieux débat, sans aucun doute, mais donc on saura d’autant plus gré à ce numéro (ainsi qu’aux deux films qui l’accompagnent) de le relancer, d’en appeler à en penser l’actualité. Et d’appeler à retrouver des sciences sociales du dérangement ?

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Un redoutable numéro de la revue Agones vient de paraître, consacré à la question de la résistance sociale dans le cadre de processus institutionnels avancés de transformation spatiale des espaces urbains. Parmi les nombreuses contributions, on soulignera particulièrement celle de Jean-Pierre Garnier qui permet de recibler à un moment particulièrement opportun le débat concernant l’avenir ...

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