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Serendipity.

Colloque « Habiter ».

[Annonce :] Colloque à Paris, les 11 et 12 mai.

Image1Que faisons-nous de l’espace ? Nous l’habitons, et c’est justement pour cela qu’il nous concerne et nous implique. La notion de l’habiter nous fait sortir des hiérarchies communes ou savantes, trop souvent excessivement déséquilibrées au profit de l’environnement ou des déterminismes des structures sociales, tout autant que des visions qui, dans une perspective inverse, dressent l’individu en sujet souverain rencontrant parfois la contingence des « choses ». L’habiter place l’espace, dans toutes ses dimensions naturelles et sociales, ainsi que ses acteurs à égal niveau de considération, sur le même plan de légitimité épistémologique.

Mettre l’accent sur l’habiter nous conduit à une éthique de l’espace qui paraît désormais indispensable. Celle-ci peut s’énoncer en termes simples : habiter le monde sans le rendre inhabitable pour d’autres (et, parmi ces autres, pour soi-même). Tels sont, en effet, les enjeux des actions individuelles et donc collectives contemporaines.

À l’aube d’un siècle qui va voir la population urbaine s’accroître au point d’amener près des trois quarts des humains dans les villes, les cultures urbaines et les relations au cadre bâti pèsent fortement sur l’avenir des échanges entre les hommes et conditionnent les organisations des espaces, dans un monde qui reconnaît de plus en plus la légitimité des habitants à intervenir sur leurs environnements proches. Ce colloque devrait permettre aux spécialistes des disciplines concernées de revisiter et de reformuler les problématiques de l’habiter au regard non seulement de l’état de savoir auquel elles sont arrivées, mais aussi des interrogations nouvelles que nos contemporains soulèvent par d’autres manières d’être et d’échanger au sein du monde spatial, qu’il soit bâti ou non.

Reprenant l’idée fondatrice selon laquelle la crise de l’habitation n’est pas réductible à celle du logement — dont on perçoit bien cependant qu’elle est aiguë, dure et pénible, mais qu’elle serait celle de la condition urbaine — ce colloque voudrait explorer la notion de l’habiter en faisant appel simultanément à trois perspectives disciplinaires complémentaires : philosophique (« l’existence en ses territoires et ses temporalités »), sociologique (« la diversité des figures ») et géographique (« questionner l’espace »).

Le colloque se tiendra à l’Institut d’Urbanisme de Paris-Université Paris 12-Val-de-Marne, le jeudi 11 et le vendredi 12 mai 2006.

Comité scientifique : Michel Agier (Ehess), Jean-Louis Calvet (ethno-linguiste), Jean-Pierre Frey (sociologue) ; Michel Lussault (géographe), Thierry Paquot (philosophe), Jean Claude Quentel (anthropologue), André Sauvage (Shs), Chris Younès (philosophe).

Ce colloque est organisé conjointement par : Gerphau (Groupe Philosophie Architecture Urbain de Louest, Umr Cnrs 7145), École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand, École nationale supérieure d’architecture de Bretagne (Rennes), Institut d’urbanisme de Paris-Université de Paris 12 Val de Marne, Université François Rabelais de Tours (Mshs Villes et territoires, et le Laboratoire Citeres, Umr 6173).

Image : Hieronymus Bosch, Le jardin des délices terrestres, [détail], domaine public.

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Que faisons-nous de l’espace ? Nous l’habitons, et c’est justement pour cela qu’il nous concerne et nous implique. La notion de l’habiter nous fait sortir des hiérarchies communes ou savantes, trop souvent excessivement déséquilibrées au profit de l’environnement ou des déterminismes des structures sociales, tout autant que des visions qui, dans une perspective inverse, dressent ...

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