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Serendipity.

Polytopicité.

[Conférence] 28-31 août 2012, Union Géographique Internationale, Cologne, Allemagne.

Image1Les sociétés à individus mobiles constituent aujourd’hui l’horizon de l’investigation empirique de la géographie. Les problèmes de mobilité et de circulation, la différenciation des capacités à être mobile, les normes sociales autour de la mobilité, le problème de présence/absence, les coordinations spatio-temporelles hyperprécises d’activités, les processus transformateurs d’identités et altérités et la pratique temporaire de lieux géographiques sont quelques-uns des problèmes importants de telles configurations sociétales. De plus, la mobilité géographique et la poly-topicité de pratiques, personnes et objets posent des problèmes dans tous les domaines de la société: nouvelles formes de loisir, nouvelles formes d’organisation de la famille, nouvelles formes de travail et nouvelles formes d’arbitrage entre lieux de travail, de loisir, de résidence, etc. Trois questions principales peuvent être posées: quelles sont les conditions sociétales de l’habiter poly-topique? Quelles sont les conséquences du jeu de présence/absence sur les lieux géographiques, individus, familles, entreprises, services publics? Quelles sont les pratiques de la poly-topicité?

Ces problèmes sont exprimés ici comme relevant de la poly-topicité en raison de la vision restrictive proposée par les “mobility studies” sur la circulation, le “space of flows” et le “dés-ancrage” tandis que “ré-ancrages” et arrangements poly-topiques sont négligés. La perspective de la poly-topicité entend se focaliser à la fois sur la circulation que sur l’immobilité, sur le mouvement autant que sur les pratiques des lieux.

Les questions suivantes pourraient être traitées:

  1. La question des interrelations entre mobilités individuelles. Comment les différents dé-placements sont mis ensemble par les individus ? Comment les individus développent-ils un mode d’habiter spécifique ? Nous aimerions laisser derrière nous la question des mobilités prises une à une pour privilégier la question des liens entre les différentes mobilités individuelles, par exemple entre migration et tourisme, travail et loisir, migration et pendularité. L’objectif vise à reconstruire les systèmes individuels de mobilité et à comprendre comment ils sont maintenus et reproduits.

  2. Il y a un manque de théorie malgré la reconnaissance que certains des concepts principaux (migration, tourisme, résidences secondaires, etc.) ne correspondent plus au monde empirique, en raison de l’invention de nouvelles pratiques. Est-ce que la résidence secondaire réellement « secondaire » ? Quels concepts permettraient de cadrer ces phénomènes ? L’objectif vise à promouvoir une discussion théorique et conceptuelle afin de développer un outillage plus pertinent pour la recherche empirique.

  3. La mobilité géographique est l’un des éléments qui contribuent à produire des individus avec de nouvelles caractéristiques de subjectivité, comportements, civilités, valeurs, ethos, habitus, identités, émotions. Nous pensons que l’habiter poly-topique contribue à produire des individus d’une autre qualité que ceux sans poy-topicité. Comment ces caractéristiques peuvent-elles être décrites d’un point de vue géographique ? Dans quelle mesure le fait de pratiquer de multiples lieux constitue un enjeu pour les identités personnelles et collectives et la production de l’individu contemporain ?

  4. La question de la présence/absence n’a pas seulement sens pour l’individu, mais aussi pour le niveau sociétal. Comment et où la société civile peut-elle être organisée lorsque les personnes sont présentes ailleurs que dans le lieu de résidence ? Comment les lieux répondent aux flux massifs de résidences secondaires dans les métropoles et lieux touristiques ? Comment les services urbains – déchets et services des eaux, vente de détail, crèches, restaurants et cafés, etc. – s’adaptent à l’utilisation temporaire de leurs équipements ?

  5. Comment cette circulation est-elle mise en œuvre ? L’habiter poly-topique n’est pas un flux, mais il s’agit de « faire l’espace » et « faire avec l’espace ». Quelles techniques du corps, capital spatial, compétences, instruments, moyens financiers, soutien familial, etc. permettent cette performance ? Quels éléments matériels – alimentation, eau, souvenirs, papiers, meubles, etc. – sont problématiques dans les arrangements poly-topiques des activités ? Comment les instruments numériques – téléphone mobile, ordinateur portable, Internet, e-mail, etc. – sont utilisés pour maintenir l’habiter poly-topique ?

Pour consulter le programme, consulter le site du 32e Congrès international de géographie.

Illustration : ICG 2012, Cologne.

Abstract

Les sociétés à individus mobiles constituent aujourd’hui l’horizon de l’investigation empirique de la géographie. Les problèmes de mobilité et de circulation, la différenciation des capacités à être mobile, les normes sociales autour de la mobilité, le problème de présence/absence, les coordinations spatio-temporelles hyperprécises d’activités, les processus transformateurs d’identités et altérités et la pratique temporaire de ...

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