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Manuel de paix par temps de guerre (2).

Marc Belissa, Fraternité universelle et intérêt national (1713-1795), les cosmopolitiques du droit des gens, 1998.

Image1Au 18e siècle on ne parle pas de « droit international » mais du « droit des gens » et, suivant les principes du droit naturel, les pensées politiques ne séparent pas les relations au sein d’une société des relations entre sociétés : elles sont, écrit Marc Bélissa, « à la fois choix politique, social, choix de développement économique et de politique extérieure ». Cette question du droit naturel des gens dont débat le 18e siècle est le cœur de la Révolution française qui peut être définie comme l’effort pour construire une société civile des nations entendue comme un espace public de réciprocité. À toute échelle, la norme est la liberté réciproque, donc l’égalité : telle est le sens de la vertu politique chez Robespierre (l’amour de l’égalité). Ainsi se constitue une humanité et non un agrégat d’êtres humains.

À cette époque exotique les partisans d’une politique de puissance sont donc classés parmi les ennemis des droits de l’homme et du citoyen. Et à ceux qui prônent la guerre de conquête sous couvert d’exporter la liberté, Robespierre répond, le 2 janvier 1792 : « la plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c’est de les repousser comme des ennemis. […] Vouloir leur donner la liberté avant de l’avoir nous même conquise, c’est assurer à la fois notre servitude et celle du monde entier ».

Marc Belissa, Fraternité universelle et intérêt national (1713-1795), les cosmopolitiques du droit des gens, Paris, Kimé, 1998. 462 pages. 37 euros.

En ligne : l’article de Monique Chemillier-Gendreau dans le Monde diplomatique sur l’ouvrage de Marc Bélissa.

Toujours de Monique Chemillier-Gendreau, dans le Monde diplomatique (décembre 2002) et sur la même problématique : Contre l’ordre impérial, un ordre public démocratique et universel ; ce deuxième article sera en ligne à partir d’avril 2003.

La page d’accueil des éditions Kimé.

Abstract

Au 18e siècle on ne parle pas de « droit international » mais du « droit des gens » et, suivant les principes du droit naturel, les pensées politiques ne séparent pas les relations au sein d’une société des relations entre sociétés : elles sont, écrit Marc Bélissa, « à la fois choix politique, social, ...

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