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En poche : Le Marxisme de Marx contre les Marxismes imaginaires.

Image1« Je ne dois rien à l’influence de Montesquieu ou de Tocqueville […]. Je continue, presque malgré moi, à prendre plus d’intérêt aux mystères du Capital qu’à la prose limpide et triste de La Démocratie en Amérique » (Raymond Aron, Les étapes de la pensée sociologiques, « Introduction », 1967).

Ouvrage sans cesse repoussé par Aron (1902-1983), Le Marxisme de Marx sort enfin sous la forme originale d’un cours donné pour le concours de l’agrégation en 1962 et 1963 à la Sorbonne. Grâce au travail de Jean-Claude Casanova et de Christian Bachelier, ce cours — parfois amendé à la lumière d’un autre cours donné au Collège de France en 1977 — devient un véritable ouvrage, structuré, précis, fort de plus de 800 pages, annoté avec précision. Il n’est pas seulement une trace de l’histoire intellectuelle de la seconde moitié du 20e siècle, mais est peut-être aussi l’un des livres le plus intéressants sur Marx dans les productions actuelles.

Comme le signalait Pierre Rosanvallon dans Le Monde lors de la publication en grand format (fin 2002 aux éditions De Fallois) de cet ouvrage, « La passion marxienne d’Aron nous dit aussi autre chose. Elle nous rappelle que la vraie pensée est toujours un dialogue et un combat. “Quiconque a un peu le sens de ce qu’est la création intellectuelle sait parfaitement bien que l’homme le plus important pour chacun de nous, c’est celui avec lequel on s’est battu, celui avec lequel on a discuté”, souligne justement Aron. C’est aussi ce qui explique que celui qui a le mieux incarné la figure de l’intellectuel libéral dans la France de la seconde moitié du 20e siècle ait consacré autant d’années à lire crayon à la main les quarante-cinq volumes de la grande édition allemande de référence des Marx-Engels Werke. “Il n’existe pas d’auteur que j’aie autant lu et qui m’ait autant formé que Marx… et dont je n’aie cessé de dire du mal”, souligne ainsi Aron. Ce volume pourrait retenir l’attention à ce seul titre, comme un bel exemple de confrontation dans laquelle la pensée de l’adversaire est vraiment prise au sérieux. » (Le Monde, 31 janvier 2003).

Raymond Aron, Le marxime de Marx, Paris, Livre de Poche, Coll. « Références », février 2004, éditions établie, présentée et annotée par Jean-Claude Casanova et Christian Bachelier.

La page d’accueil du Centre de Recherches Politiques Raymond Aron à l’Ehess

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« Je ne dois rien à l’influence de Montesquieu ou de Tocqueville […]. Je continue, presque malgré moi, à prendre plus d’intérêt aux mystères du Capital qu’à la prose limpide et triste de La Démocratie en Amérique » (Raymond Aron, Les étapes de la pensée sociologiques, « Introduction », 1967).Ouvrage sans cesse repoussé par Aron ...

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