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Fouilles archéologiques à « Aho o Rongo » sur l’Île de Pâques.

Image1Depuis 2001, avec l’aide financière de la National Geographic Society, une mission archéologique belge est en train de fouiller Ahu o Rongo, un site archéologique important de l’île de Pâques. Situé sur la côte ouest de Rapa Nui (« le grand rocher plat », le nom pascuan de l’île), Ahu o Rongo était déjà un lieu d’histoire célèbre : c’est là que l’expédition franco-belge de 1934-1935 avait découvert le moaï (le nom technique des statues) qui est aujourd’hui visible dans la galerie Mercator du musée du Cinquantenaire à Bruxelles. C’est cette même expédition qui avait permis à l’ethnologue français Alfred Métraux et à l’archéologue belge Henri Lavachery de proposer les premiers grands travaux scientifiques sur l’histoire, l’anthropologie et l’archéologie de l’île (Alfred Métraux, L’Île de Pâques, collection Tel-Gallimard, 1999 [1941] ; Henri Lavachery, Île de Pâques, Grasset, 1935 et Les pétroglyphes de l’Île de Pâques, 1939).

Au cours d’une première mission en 1999, puis de nouveau – et sans interruption – depuis 2001, une équipe belge mène une fouille systématique de la partie sud de l’ahu (le nom porté par l’ensemble du – ou des – moaï et des constructions du lieu). Un relevé topographique au 1/200e et une fouille archéologique minutieuse ont permis de montrer que le lieu a connu deux phases de construction : « À l’ahu 1 se superpose l’ahu 2 (…). Au stade actuel de la recherche, il semble bien que l’ahu 1 (10,5 m x 10 m) fut la base d’une statue unique : le moaï désormais à Bruxelles ». Les fouilles ont également mis à jour « une grande quantité de charbon de bois et d’ossements humains, pour la plupart brûlés et réduits à de petits fragments ». Ces fragments « découvert immédiatement sous des blocs de l’ahu 1 sont datés entre les 13e et 14e siècle, tandis qu’un éclat d’obsidienne trouvé sous l’ahu 2, mais au-dessus du pavement de l’ahu 1 a donné la date de 1425 ».

Si tout ceci se confirme, nous aurions là un site particulièrement intéressant pour étudier la période dite des « grands moaï », phase durant laquelle la civilisation pascuane est marquée par le développement d’un société complexe, la construction de nombreux ahu, une course au gigantisme des moaï ; mais également une pression démographique de plus en plus forte, une utilisation intensive des terres de l’île et une déforestation massive qui mèneront Rapa Nui vers les guerres et la catastrophe écologique.

Albert Burnet, « Les fouilles belges sur l’Île de Pâques », Archéologia, n° 401, juin 2003, pp. 58-65.

Résumé

Depuis 2001, avec l’aide financière de la National Geographic Society, une mission archéologique belge est en train de fouiller Ahu o Rongo, un site archéologique important de l’île de Pâques. Situé sur la côte ouest de Rapa Nui (« le grand rocher plat », le nom pascuan de l’île), Ahu o Rongo était déjà un ...

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