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Sérendipité.

Reims et le Grand Jeu (1).

Exposition à Reims, de décembre 2003 à mars 2004.
« Le Grand Jeu est irrémédiable ; il ne se joue qu’une fois. Nous le jouons à tous les instants de notre vie » (Roger Gilbert-Lecomte).

Image1Reims, 1924. René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte, Roger Vaillant et Robert Meyrat sont élèves au lycée des Bons-Enfants à Reims. « Ils décident de créer un groupe littéraire, une sorte de petite communauté dans l’esprit dadaïste : les Phrères simplistes (…). Ils veulent le tout pour le tout : changer le monde via la création littéraire et sortir ainsi du carcan de leur milieu social. Très vite, ils publient dans les revues locales : Apollo et Le Pampre. L’époque est à la révolution… » (« Présentation » de Reims et le Grand Jeu, p. 1).

Poursuivant leurs études à Paris, les Phrères simplistes rencontrent et fréquentent Robert Desnos (le poète de « Âgé de cent mille ans, j’aurai encore la force de t’attendre… »), le peintre tchèque Robert Šíma, Athür Arfaux, photographe dans la mouvance de Man Ray, et surtout André Rolland de Renéville (1903-1962), essayiste brillant, lecteur de Rimbaud, ami de Michaux, qui deviendra un des membres les plus importants de la revue. C’est d’ailleurs le refus de Renéville de signer une pétition en faveur de Louis Aragon qui entraînera la séparation du groupe et la fin de leur revue : Le Grand Jeu.

Le Grand Jeu justement. La revue est fondée en 1928 et va connaître 4 numéros de 1928 à 1932 (les fac-similés de la totalité de la revue ont été publiés 1977 aux éditions Jean-Michel Place). Revue d’avant-garde, Le Grand Jeu est à la fois dans la mouvance du surréalisme et dans le refus de s’y fondre : « Les conditions d’émergence du Grand Jeu et celles de sa disparition, ses choix d’écriture et de publication, les directions qu’il explore et celles qu’il délaisse, le situent sur les plans critique, théorique et polémique par rapport aux autres composantes du paysage culturel du moment, en particulier le surréalisme que le Grand Jeu sollicite et salue, interpelle et conteste, repousse et rejette tout à la fois (…). Le premier numéro du Grand Jeu, daté de juin 1928, traduit cette exigence : “C’est entendu. Table rase : tout est vrai, – il n’y a plus rien. Le grand vertige de la Révolte a fait chanceler, tomber la fantasmagorie des apparences” » (Olivier Penot-Lacassagne, co-responsable du colloque « Le Grand Jeu aujourd’hui », dans Reims et le Grand Jeu, p. 2).

La ville de Reims organise pendant quatre mois, de décembre 2003 à mars 2004, une grande série d’expositions, de spectacles, de programmation cinématographique (sous la houlette de Jacques Baudou), ou encore de parcours dans la ville, autour du Grand Jeu. Huit grands rendez-vous sont programmés à la toute nouvelle médiathèque en face de la Cathédrale, aux deux théâtres de la ville (le Grand Théâtre en centre ville, et la Comédie sur la rive gauche de la Velle), à l’ancien Collège des Jésuites etc… Et un journal de huit pages, passionnant de bout en bout, intitulé Reims et le Grand Jeu présente à la fois la revue et le programme des manifestations.

Renseignements à la Direction de la culture de la ville de Reims : 03 26 77 75 15.

En ligne : Quelques textes du Grand Jeu, entre autres, « L’Avant Propos » au Numéro 1 de la revue (1928) ; L’agenda culturel de la ville de Reims, où les différentes manifestations du Grand Jeu sont indiquées par leurs titres et par ordre alphabétique.

De gauche droite sur la photographie : R. Gilbert-Lecomte, Roger Villant, René Daumal et Robert Meyrat. © Reims et le Grand Jeu.

Résumé

« Le Grand Jeu est irrémédiable ; il ne se joue qu’une fois. Nous le jouons à tous les instants de notre vie » (Roger Gilbert-Lecomte).Reims, 1924. René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte, Roger Vaillant et Robert Meyrat sont élèves au lycée des Bons-Enfants à Reims. « Ils décident de créer un groupe littéraire, une sorte de ...

Bibliographie

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