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Résumé | Bibliographie | Notes

Sérendipité.

Voir autrement le monde.

2e Festival International Jean Rouch, du 5 au 29 novembre 2013, Paris.

L’ambition du Festival international Jean Rouch a toujours Ă©tĂ© de proposer Ă  tous les publics un rendez-vous annuel et unique dĂ©diĂ©, d’une part, aux productions mondiales contemporaines du documentaire d’intĂ©rĂŞt anthropologique en prĂ©sence de ses acteurs, d’autre part, au patrimoine cinĂ©matographique. La manifestation est organisĂ©e par le ComitĂ© du film ethnographique avec le CNRS Images et le MusĂ©um national d’histoire naturelle.
L’édition 2013 du Festival, parrainée par Jean Gaumy, photographe, grand reporter de l’agence Magnum et cinéaste, rendra compte à nouveau lors de la Compétition Internationale de la diversification de la productiontant en ce qui concerne les écritures cinématographiques que les thèmes abordés. Une importance toute particulière sera portée aux cinéastes émergents, aux regards neufs et aux réalisations innovantes qui enrichissent incontestablement la création documentaire. À l’issue de la compétition seront attribués sept prix dont le Grand prix Nanook – Jean Rouch doté par CNRS Images et le prix Anthropologie et développement durable doté par la société Suez-Environnement.
En outre, une séance spéciale sera consacrée à la série de Jean Gaumy, Sous-marin (2006), produite par Arte, occasion de mettre en valeur cette réalisation exceptionnelle qui a marqué, par l’originalité de son sujet et de son rapport au réel, la production documentaire française.

De même, sont organisées : deux Masters classes, dédiées à Robert Gardner et Jean Gaumy qui évoqueront avec des extraits de leurs films leurs parcours, leurs expériences et leurs aspirations devant un large public. Et des Rencontres du film ethnographique dans le cadre du partenariat avec le musée du quai Branly, ayant pour ambition de susciter la curiosité du public scolaire et universitaire pour le documentaire en présence de cinéastes et d’ethnologues.
Une nouvelle édition des Regards Comparés, manifestation chère à Jean Rouch, consacrée au Tibet, en partenariat avec l’Inalco, présentera des films et documents du monde entier, réalisés depuis les débuts du cinéma jusqu’à aujourd’hui. À travers un foisonnement de documents remarquables, mais aussi de débats enrichissants animés par des spécialistes, nous nous proposons d’explorer les bouleversements de la société tibétaine et de leurs conséquences sociales, culturelles et environnementales. Les Regards Comparés sont un rendez-vous important de réflexion et de connaissance sur les enjeux majeurs de l’histoire et de l’évolution des sociétés.


Deux autres rendez-vous seront organisés cette année:

  • Dans le cadre des vingt ans du prix BartĂłk, qui rĂ©compense un film sur les musiques du Monde, le Festival consacrera deux journĂ©es composĂ©es d’une table ronde, de projections et de concerts.
  • Ă€ l’initiative de la Direction gĂ©nĂ©rale des patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication et du ComitĂ© du film, une journĂ©e d’étude rĂ©unira cinĂ©astes, ethnologues et acteurs du patrimoine immatĂ©riel autour de trois tables rondes et de projections pour faire le point sur la production documentaire relative Ă  l’ethnologie et du patrimoine de la France.

Ces programmations feront dĂ©couvrir, s’émouvoir, s’étonner, s’interroger sur l’Ă©volution sociale et culturelle des sociĂ©tĂ©s humaines, et sur les relations de l’homme avec son environnement.

Programme.

RENCONTRE DU FILM ETHNOGRAPHIQUE.

5, 6 et 7 Novembre – Musée du quai Branly.

Depuis vingt ans, le Festival international Jean Rouch et la Société française d’ethnomusicologie décernent à un documentaire consacré aux musiques du monde le prix Bartók. Pour fêter cet anniversaire, à l’occasion du Mois du film documentaire, le musée du quai Branly associé au Comité du film ethnographique et à la Société française d’ethnomusicologie invite les collégiens, les lycéens et le grand public, pendant trois jours (du 5 au 7 novembre), à venir découvrir les richesses de ce cinéma lors de projections-débats, gratuites, en présence de réalisateurs et d’ethnomusicologues.
Les films de la programmation, issus de la collection audiovisuelle de la médiathèque, seront sous le signe du partage, de la rencontre, du métissage et de la diversité culturelle, à l’écoute des mélodies et des rythmes de la création musicale, en Mongolie, au Mali et en République démocratique du Congo.

COMPÉTITION INTERNATIONALE – FESTIVAL INTERNATIONAL JEAN ROUCH.

9 – 15 Novembre 2013 – Maison des Cultures du Monde.

Cette année en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication sera, après plusieurs années d’interruption, décerné le prix du Premier film avec le but de mettre en valeur le premier film d’un réalisateur qui associe une approche anthropologique de qualité à la forme cinématographique novatrice. Connaissant l’impact d’un prix dans le parcours d’un cinéaste, d’autant plus quand celui-ci distingue un premier film, il nous est apparu nécessaire de renouer avec une tradition inaugurée par Jean Rouch dès la deuxième année du festival en 1983 avec le prix Kodak.

Depuis deux ans, est attribuĂ© le prix Anthropologie et dĂ©veloppement durable, Ă  l’issue de la compĂ©tition du Festival International Jean Rouch. Cette annĂ©e pour la première fois il sera dotĂ© par la sociĂ©tĂ© Suez – Environnement. Il rĂ©compense un film mettant en valeur le rĂ´le du documentaire anthropologique pour la prise de conscience des aspects sociologiques et culturels de l’empreinte humaine sur l’environnement (gestion de l’environnement, transformation des paysages…). Cette initiative a pour objectif la reconnaissance de l’importance de l’apport des travaux des chercheurs en sciences humaines et sociales par le cinĂ©ma, mettant en avant les consĂ©quences sur la biodiversitĂ© des faits Ă©conomiques culturels et sociaux des communautĂ©s humaines. Il en dĂ©coule que plus que jamais la recherche anthropologique est incontournable Ă  la comprĂ©hension des interactions homme nature et que le cinĂ©ma, un des principaux vecteurs mĂ©diatiques de diffusion des connaissances, joue un rĂ´le de premier plan. En organisant le festival international Jean Rouch, le ComitĂ© du film ethnographique, participe depuis plus de trente ans Ă  la diffusion de ces savoirs anthropologiques et contribue Ă  la prise de conscience par le public des recherches menĂ©es en matière sociĂ©tale et environnementale. Il est Ă  rappeler que la manifestation a toujours jouĂ© un rĂ´le de tout premier plan au sein du musĂ©e de l’Homme dans ces domaines de recherche et le poursuivra en 2015 lors de la rĂ©ouverture du musĂ©e qui aura pour thème principal de prĂ©senter les rapports entretenus par l’homme avec la nature.

PROJECTION DES FILMS PRIMES.

20, 21 et 23 Novembre 2013 – Muséum national d’histoire naturelle.

Dans le cadre des programmations du musée de l’homme hors les murs. Années après années, le Comité du film ethnographique honore, et avec quelle richesse de programmation, le rendez-vous du festival du film ethnographique créé par Jean Rouch au Musée de l’Homme en 1982.

Idée géniale d’un anthropologue et réalisateur visionnaire, une telle longévité souligne à quel point cette rencontre est nécessaire aussi bien au public qu’au monde de la recherche et de la création en anthropologie visuelle.
Mais ce festival pour pérenne qu’il soit, n’en est pas moins un organisme vivant et évolutif. Chaque année nouvelle voit le réseau des partenaires associés au festival s’étendre et se diversifier, allant ainsi à la rencontre de nouveaux publics tout en explorant d’autres approches et d’autres thématiques.
Pour le nouveau musée de l’Homme qui rouvrira en 2015, avec une salle de cinéma rénovée (celle-là même qui vit naître le festival), cette vitalité et cette curiosité au monde augurent avec bonheur de partenariats futurs avec le Comité du film ethnographique.
Lorsque le festival retrouvera sa maison natale, nous aurons alors à cœur ensemble, en s’ancrant sur les thématiques du musée de l’Homme, plus particulièrement sur celle des interactions des sociétés humaines entre elles et avec leurs milieux naturels, de continuer à faire vivre cette ouverture aux autres qui doit être la marque d’un musée humaniste.

MASTER CLASSES.

9 Novembre 2013 – Musée du quai Branly.

MASTER CLASS avec le cinéaste Robert Gardner  

17h – 19h
Événement organisé par le musée du quai Branly dans le cadre de la rétrospective Robert Gardner du 8 au 10 novembre, en association avec le Festival international Jean Rouch.

Rencontre avec le cinéaste et anthropologue américain Robert Gardner, animée par Jean-Paul Colleyn, Directeur d’études à l’EHESS, cinéaste et producteur. « Il est évident qu’il n’y a qu’un certain genre de personne qui voudra faire des films ethnographiques. Ce seront ceux qui ressentent la profonde affinité entre le support filmé et le désir de comprendre l’être humain. » (Robert Gardner)

23 Novembre 2013 – Auditorium de l’École des hautes études en sciences sociales.

MASTER CLASS avec le cinéaste et photographe Jean Gaumy 

10h – 13h

Rencontre avec le cinéaste et le photographe de l’agence Magnum Jean Gaumy, animée par le critique et cinéaste Alain Bergala. « J’ai commencé à m’intéresser aux films ethnographiques très naturellement. Ce que j’y découvrais était un peu ce que, photographe, je faisais très instinctivement, par approximations successives. Etre proche des gens, me frotter à eux, les mettre en image, découvrir à travers eux d’autres façons d’envisager le monde, me remettre en question. » (Jean Gaumy)

FILMER LA MUSIQUE, VINGT ANS DU PRIX BARTĂ’K.

16 – 17 Novembre 2013 – Maison des Culture du Monde.

L’Ă©tude et la transmission des connaissances sur les musiques et danses traditionnelles fait appel Ă  des supports d’enregistrement variĂ©s dont le film et la vidĂ©o tiennent une place privilĂ©giĂ©e. Ainsi, c’est tout naturellement que la SociĂ©tĂ© Française d’Ethnomusicologie (SFE) s’est associĂ©e au Bilan du film ethnographique devenu Festival International Jean Rouch.

En 1993 la SFE crée le Prix Bartók qui récompense les meilleurs films mettant en lumière la pratique de la musique dans son contexte et dans ses significations sociales et culturelles. Pour attribuer ce prix, elle mandate chaque année l’un de ses membres pour siéger au jury du Festival.

Le Prix BartĂłk fĂŞtera ses vingt ans en 2013 et nous nous rĂ©jouissons d’avoir soutenu et rĂ©compensĂ© une grande diversitĂ© de regards sur la musique. Qu’ils aient Ă©tĂ© le fait de spĂ©cialistes de la musique ou non, les vingt films primĂ©s – ainsi que les neuf autres auxquels a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©e une « mention spĂ©ciale (BartĂłk) » – rendent compte de l’importance universelle de la musique et de sa pratique.
Pour fĂŞter les 20 ans du Prix BartĂłk, nous proposons une rĂ©trospective des films les plus significatifs, des intermèdes musicaux en rapport avec certains d’entre eux, ainsi qu’une table ronde « Filmer la musique » qui rĂ©unira documentaristes et ethnomusicologues.

ETHNOLOGIE, PATRIMOINE ET CINEMA, IMAGES DE LA FRANCE DE 1983 A 2012 .

19 Novembre 2013 – Maison des Cultures du Monde.

Journée d’étude (tables rondes et projections) organisée par la Direction général des patrimoines du Ministère de la Culture et de la Communication et le Festival international Jean Rouch

9h Ouverture : Ouverture : Christian Hottin (responsable de la politique en ethnologie et patrimoine culturel immatériel à la Direction générale des patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication) : Mise en perspective historique

9h30 Intervention d’Alain Morel (ancien responsable de la Mission du patrimoine ethnologique du ministère de la Culture et de la Communication) : Évolution thématique.

10h30 Projection

La Boucane
France | 1984 | 35 min. | vof
Un film de / a film by : Jean Gaumy (France)
Onze ans après ses premières photographies dans une fabrique de harengs fumĂ©s, Ă  FĂ©camp, Jean Gaumy pose sa camĂ©ra dans l’atelier des filetières. Toutes dĂ©bordent d’un enthousiasme, d’une vitalitĂ© qui jurent avec la saletĂ©, et la duretĂ© de leur travail. – Prix Kodak (premier film) 1984

11h15 – 12h30 Table ronde : État des formations à l’université et perspectives
Amandine Faynot : cinĂ©aste indĂ©pendante – Luc Pecquet : maĂ®tre assistant de l’École nationale supĂ©rieure d’architecture de Saint-Etienne et prĂ©sident du ComitĂ© du film ethnographique – Gilles Remillet : maĂ®tre de confĂ©rences en cinĂ©ma anthropologique et documentaire Ă  l’universitĂ© Paris Ouest La DĂ©fense (ex-Paris X), dĂ©battront en compagnie de Marc Henri Piault : directeur de recherche honoraire au CNRS, anthropologue et cinĂ©aste.

12h30 Projection en hommage à Jean Arlaud, présentation par Alain Morel.
Je suis né dans la truffe
France | 1982 | 26 min. | vof
Un film de / a film by : Jean Arlaud (France)
Provence. Cueillette de la truffe et transmission des savoirs traditionnels qui s’y rattachent. Prix de la Mission du patrimoine ethnologique 1984.

14h30 – 16h Table ronde : Enjeux et conditions actuelles de la production

Catherine Balladur : directrice du CNRS Images – Pierre Bois : conseiller artistique à la Maison des Cultures du Monde –Baptiste Buob : chargé de recherche au CNRS et cinéaste – Gilles Le Mao : producteur à La Huit production – Sébastien Ricciardi : Centre national du cinéma et de l’image animée, débattront en compagnie de Christian Hottin.

16h30 L’art et la manière. C’est le chapeau qui fait l’homme
France | 1997 | 26 min. | vof
Un film de / a film by : Bernard Lascazes (France)
«Je n’ai jamais mangĂ© que du chapeau», aime Ă  dire Gencel, chapelier spĂ©cialisĂ© dans le spectacle. JĂ©rĂ´me, Ă  23 ans, voudrait bien en faire autant; mais les clients et le travail se font rares…

17h – 18h30 Table ronde : De la diffusion à la conservation Sophie Deswarte : responsable de la vidéothèque du CNRS Images – Marcel Lecaudey : CERIMES – Marianne Palesse : déléguée générale d’Images en bibliothèques – Pierre Schmit : directeur du CRECET, ethnologue régional auprès de la DRAC de Basse-Normandie, débattront en compagnie de Christophe Gauthier : directeur du département de l’Audiovisuel à la Bibliothèque nationale de France et Christian Hottin.

REGARDS COMPARES : TIBET.

26 – 29 Novembre 2013 – Auditorium de l’INALCO.

Après la Chine et ses grands travaux en 2012, le Festival Jean Rouch ouvre en 2013 sa programmation au Tibet. Croisant les regards, ces quatre journées de films proposent un panorama étendu d’images tibétaines dans le temps et l’espace, comme il est de coutume dans les « Regards Comparés » : en effet, la série démarre par des images d’archives britanniques des années 1930 et 1940 jusqu’ici rarement vues. Des réalisateurs occidentaux sont également convoqués pour compléter le panorama et offrir leur vision du Tibet, centrée autour de personnages d’exception. La part belle est toutefois délibérément ménagée aux réalisateurs tibétains, dont nous souhaitons faire découvrir la production hors des frontières : si Tenzing Sonam, Ritu Sarin et Tenzing Sherpa ont pu par leur présence en exil développer une notoriété incontestée en Occident, il n’en est pas de même pour les autres réalisateurs tibétains que nous avons le plaisir de présenter. Tashi Zangpo, Namgyal Lhadze, Pema Tashi et Khashem Gyal sont des pionniers, des protagonistes de la première vague de la représentation documentaire de soi par les Tibétains du Tibet. Issus d’une génération qui a découvert le numérique à l’adolescence, ils s’emparent de la caméra pour donner à voir, à leurs congénères comme à nous-mêmes, des personnages, des phénomènes, des moments, que pourraient difficilement capter des non Tibétains, ne serait-ce qu’en raison des problèmes de langue et d’accès au terrain, problèmes qui se posent à tout documentariste qui souhaite effectuer un travail de manière indépendante et libre au Tibet. Une soirée est réservée au cinéma de Tenzing Sonam et Ritu Sarin, documentaristes en activité depuis plus de vingt ans en Inde et qui sont les fers de lance du documentaire tibétain en exil. Une autre sera consacrée à Chenaktsang Dorje Tsering, poète et documentariste, citoyen du monde et profondément tibétain à la fois : tout comme il sait le faire dans sa poésie reconnue comme une des plus subtiles du Tibet d’aujourd’hui, il met ici son regard d’homme libre au service du cinéma, tout en ayant soin de laisser au spectateur une grande marge d’interprétation. C’est donc un message d’espoir, contre vents et marées, que ces Regards Comparés proposent : dans le Tibet en souffrance, et pour paraphraser le titre d’un célèbre poème tibétain de Dondrubgyäl (1953-1985) publié au sortir de la révolution culturelle, « ici aussi un cœur bien vivant palpite ».

Résumé

L’ambition du Festival international Jean Rouch a toujours Ă©tĂ© de proposer Ă  tous les publics un rendez-vous annuel et unique dĂ©diĂ©, d’une part, aux productions mondiales contemporaines du documentaire d’intĂ©rĂŞt anthropologique en prĂ©sence de ses acteurs, d’autre part, au patrimoine cinĂ©matographique. La manifestation est organisĂ©e par le ComitĂ© du film ethnographique avec le CNRS Images ...

Bibliographie

Notes

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Sérendipité.

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