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Serendipity.

Le manuscrit de l’Empereur chinois.

Kangxi (empereur), Jiao Bingzhen, Gengzhitu, Le livre du riz et de la soie, 2003.

Image1C’est à une aventure incroyable, digne du Tableau du Maître flamand et de Club Dumas d’Arturo Pérez-Reverte, que nous convient les éditions Lattès[1] avec la publication du Livre de la soie de l’empereur chinois Kangxi (1661-1722).

Au début du mois de novembre 2003, les éditions Jean-Claude Lattès publient le Gengzhitu, Le livre du riz et de la soie. C’est un ouvrage mythique qui est édité en fac-similé, l’équivalent des Très riches heures du Duc de Berry. Un ouvrage dont l’original, propriété d’un libraire parisien (Claude Ménetret) désormais retraité, pourrait bien être de la main même de l’empereur, si l’on suit l’avis de Nathalie Monnet, conservatrice en chef à la Bibliothèque Nationale, chargée des manuscrits orientaux. « Il ne s’agit pas d’un simple traité technique à l’usage d’amateurs fortunés. L’ouvrage a aussi une dimension morale et politique. Car si l’illustrateur est le peintre et mathématicien Jiao Bingzhen (actif entre 1680 et 1720), qui, l’un des premiers en Chine, a introduit dans la peinture les lois de la perspective apprises auprès des missionnaires jésuites, l’auteur n’est autre que l’empereur Kangxi (1661-1722). Ce deuxième souverain de la dynastie mandchoue Qing, qui s’intéressait personnellement à l’agriculture (il a composé plusieurs ouvrages sur ce sujet), était un passionné de calligraphie (il pratiquait cet art quotidiennement). L’ouvrage porte son sceau personnel, mais aussi celui de deux de ses successeurs : les empereurs Qianlong (1735-1796) et Jiaqing (1796-1820) » (Emmanuel de Roux, Le Monde, 26 décembre 2003).

Oui mais voilà cet ouvrage original est censé avoir été détruit dans l’incendie du palais d’été en 1860. Et pourtant Claude Ménetret le découvre par hasard, au début des années 1960, en bas d’une vitrine. « J’ai dû le payer l’équivalent actuel d’une centaine de milliers de francs (!). Je l’ai d’abord admiré. Ensuite j’ai cherché – et j’ai trouvé – ce qu’il représentait ». L’histoire, déjà extraordinaire, ne s’arrête pas là. Car le manuscrit a été volé il y a six mois dans la bibliothèque même de M. Ménetret.

« Triple mystère » donc, comme le raconte Emmanuel de Roux : « disparu de Chine à une époque incertaine, il est arrivé en occident par des voies inconnues, avant de s’évanouir à nouveau ».

Kangxi (empereur), Jiao Bingzhen, Gengzhitu, Le livre du riz et de la soie, Paris, Jean-Claude Lattès, 2003. 128 pages. 39 euros.

La présentation de l’ouvrage[2] sur le site des éditions Jean-Claude Lattès.

« Les aventures du Livre de la soie de l’empereur Kangxi »[3], l’article d’Emmanuel de Roux dans Le Monde du 26 décembre 2003.

Endnotes:
  1. éditions Lattès: http://www.editions-jclattes.fr/
  2. La présentation de l’ouvrage: http://www.editions-jclattes.fr/edlattes/servlet/_FindArticleServlet
  3. « Les aventures du Livre de la soie de l’empereur Kangxi »: http://www.lemonde.fr/web/imprimer_article/0,1-0@2-3246,36-347134,0.html

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C’est à une aventure incroyable, digne du Tableau du Maître flamand et de Club Dumas d’Arturo Pérez-Reverte, que nous convient les éditions Lattès[1] avec la publication du Livre de la soie de l’empereur chinois Kangxi (1661-1722).Au début du mois de novembre 2003, les éditions Jean-Claude Lattès publient le Gengzhitu, Le livre du riz et de ...

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