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À ce jour, la majeure partie des quotidiens et hebdomadaires d’information ont mis en place un ...

Récits médiatiques, mémoires électives.

De la construction de l’événement à celle de l’oubli : l’exemple du 11 septembre 2001.

Image1Le 11 septembre 2001, les États-Unis doivent faire face au « premier grand crime de ce siècle », cet événement marque une rupture dans les représentations de la violence, il prend toute son ampleur par une médiatisation immédiate, permanente et complète. Les attentats du 11 septembre sont un événement médiatique moderne au sens de Pierre Nora : « Le propre de l’événement moderne est de se dérouler sur une scène immédiatement publique, de n’être jamais sans reporter-spectateur, ni spectateur-reporter, d’être vu se faisant et ce voyeurisme donne à l’actualité à la fois sa spécificité par rapport à l’histoire et son parfum déjà historique » (Nora, 1972, p. 166).

[1] explique ce phénomène par le fait que nos peurs doivent devenir « médiates », c’est-à-dire transférées dans un univers fictionnel et maîtrisable afin de rendre l’événement acceptable.

Ainsi, on suscite une réaction émotionnelle chez le téléspectateur, pour qu’il se sente impliqué dans le déroulement de l’événement, on souhaite lui laisser une « impression » de l’événement au sens de Ricoeur qui considère l’impression « au sens d’affection, laissée en nous par un événement marquant ou, comme on dit, frappant » (2000, p. 539). Aborder l’événement par son aspect émotionnel renvoie le spectateur à ses peurs profondes : « Les scènes d’Apocalypse que nous avons vécu ensemble, provoquent un état de psychose dans le monde entier » (Patrick Poivre d’Arvor, 11/09/01, Tf1). La monstration de l’émotion par les témoignages de victimes ou de quidams, produit également un effet de catharsis : ce que vous ressentez est normal puisque d’autres le ressentent comme vous. Ainsi les gros plans de personnes en pleurs, la souffrance sur les visages, les affiches proposant une photographie souriante d’un être cher disparu écument les articles de presse et les reportages télévisés à partir du 14 septembre, par ailleurs la thématique du recueillement est présente vingt-six et trente-quatre fois, les 13 et 14 septembre sur les chaînes de télévision françaises. Pour Jean Romain (1998, p. 107) : « Ce phénomène d’éprouver-ensemble, ou d’éprouver de manière analogue est un des phénomènes les moins innocents qui soient. Il permet de se forger des certitudes d’airain : si tout le monde est ému par tel événement […], cela signifie que tel événement est universellement appréciable ou à réprouver. Donc ce qui fait sa valeur réside dans l’émotion qu’il suscite, et cette émotion largement partagée est le critère de jugement privilégié ». Ainsi, émergent des rituels de commémoration. À 12 heures, le 14 septembre, l’expression de l’émotion fédératrice est à son apogée, la population mondiale se réunit pour une minute de silence en mémoire des victimes des attentats, la population est fédérée dans l’idée que ceci ne doit plus jamais se reproduire, pour la première fois, le silence reprend son droit sur les chaînes de télévision. Margalit (2006, p. 196) nous rappelle que « Les concepts de péché, de pardon et d’oubli ont à l’origine une représentation religieuse », ils viennent ainsi renforcer les icônes proposées par la représentation photographique des scènes de recueillement où les images pieuses et les cierges ont une place prédominante. Toutefois, cet usage des émotions est susceptible de produire l’oubli, pour Dugas (1917, p. 352) « nous savons par l’expérience du passé combien la mémoire des peuples est courte, justement parce qu’elle est faite de sentiments plus que d’idées », en effet, au fil du temps « les sentiments s’effacent sans laisser de trace, il ne reste qu’un nom pour les désigner ». Aujourd’hui, cinq ans après les faits, le 11 septembre 2006, la plupart des journaux français titrent leur Une sur l’événement, outre l’idée de trace, « empreinte » laissée au « monde libre », c’est l’aspect chronologique qui prédomine : « le 11 septembre, cinq ans déjà ».

La construction de l’événement dans l’espace public.

Pour Patrick Charaudeau (1997) « ce n’est pas tant l’événement en tant que tel qui intéresse une discipline du sens, que ce que nous appellerons le processus d’événementialisation ». En effet, l’événement historique ne peut être évoqué sans la réappropriation qu’il génère, réappropriation qui met à jour une interaction entre mémoire individuelle et mémoire collective, entre mémoire et histoire, entre mémoire et oubli. Dans ce sens, la médiatisation relève d’une mise en mémoire de l’événement, à travers la présentation différée qui en est donnée. Cette présentation participe d’un fond commun de représentations, l’analyse du contenu de l’histoire racontée par la télévision permet d’approcher l’événement, non seulement à travers la diversité des interprétations mémorielles, mais également à travers les particularismes du support et ses réverbérations supposées dans l’espace social.

Une reconfiguration des faits.

Si dans un premier temps, les informations répondent aux lois de l’urgence, on assiste peu à peu à un travail de configuration narrative de l’événement par les médias. L’énoncé télévisuel est ainsi lié à une structuration du souvenir, et par conséquent à un travail individuel et collectif de la mémoire, de son ordonnancement, de la mise en forme de l’histoire. Ceci passe par la mise en évidence de « pseudo-événements » au sens de Boorstin, qui donnent une orientation au traitement médiatique des attentats. Sont ainsi mises en évidence les scènes de recueillement, les déplacements du président américain donnent lieu à des récits médiatiques, la recherche des coupables est relatée jour après jour dans les médias… Au cœur de la trame narrative, on peut alors envisager que la mémoire transmise par les journalistes, reporters, hommes des médias, n’est ni le reflet de la mémoire officielle, ni même de la mémoire collective, du moins dans un premier temps. Elle propose en revanche un état intermédiaire entre la mémoire personnellement professionnelle du journaliste, la mémoire officielle du gouvernement et la mémoire collective en cours d’élaboration. C’est ainsi qu’émergent une pluralité de versions de l’événement, chacune d’elle « s’insère dans un récit qui nous implique, parce qu’il constitue notre version des faits, et que nous y avons notre place, si minime ou passive soit-elle, comme des milliers ou des millions d’autres individus ont leur place dans la version qu’ils élaborent ― et peu importe, de ce point de vue, que toutes ces versions soient influencées, modelées, parfois presque dictées par les discours officiels ou les médias » (Marc Augé, 1998, p. 56). Ces discours laissent surtout la place à la propagation de rumeurs, la plus présente étant celle relative au crash du dernier avion en Pennsylvanie, abattu par un avion de chasse ou symbole du courage des passagers. Cette influence, ce modelage de l’information, est l’effet principal des stratégies narratives qui amplifient ou atrophient la mémoire de l’événement, certains faits sont abondamment racontés ― les témoignages posthumes sont relatés à profusion, il en est de même pour la chute des tours, le déroulement des événements…, d’autres passés sous silence et voués à l’oubli ― notamment les rumeurs évoquées qui sont aujourd’hui reprises dans nombre de médias alternatifs dénonçant une implication des États-Unis dans les attentats. Ainsi, « les stratégies de l’oubli se greffent directement sur [le] travail de configuration : on peut toujours raconter autrement en supprimant, en déplaçant les accents d’importance, en refigurant différemment les protagonistes de l’action en même temps que les contours de l’action. » (Ricoeur, 2000, p. 580).

À ce sujet, Marc Augé parle de « mise en fiction » de l’événement, le terme de fiction étant ici à interpréter comme « configuration narrative » au sens de Ricoeur. Nous nous apprêtons donc à éclairer les modalités de l’oubli, les mises en scène et les mises en œuvre qui configurent le temps et l’espace de l’événement, en font un récit commun pour ceux qui le vivent médiatiquement.

Une narrativisation de l’événement.

La dimension narrative est à prendre en considération lorsqu’on s’intéresse à l’histoire, dans le court et le long terme. Les médias, et plus particulièrement la télévision, ont tendance à orienter notre lecture de l’événement vers les informations considérées comme « plus importantes ». On remarque que dans les médias français, les attentats aux États-Unis se résument parfois à l’attentat contre le World Trade Center. Prédominance particulièrement explicite si on s’intéresse au nombre d’articles consacré à chacun des attentats dans la presse française.

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Tableau 2 : Nombre d’articles consacrés à chaque crash dans la presse française suite aux attentats.

[2].

En raison de la fonction médiatrice du récit, les abus de mémoire se font parfois abus d’oubli. Comme nous venons de le voir, pour rendre compte de l’événement, le récit se veut inéluctablement sélectif. Puisqu’on ne peut pas se souvenir de tout, on ne peut pas non plus tout raconter. Pour éviter que les gens ne se retournent vers un passé douloureux, les médias reconstruisent une mémoire de l’événement. « Nous touchons ici au rapport étroit entre mémoire déclarative, narrativité, témoignage, représentation figurée du passé historique. […] L’idéologisation de la mémoire est rendue possible par les ressources de variation qu’offre le travail de configuration narrative. » (Ricoeur, 2000, p. 580).

Harald Weinrich a intitulé son ouvrage traitant de la multiplicité de significations du terme « oubli », Lëthë, ce qui signifie « tout est caché, dissimulé ». C’est à cette idée de dissimulation que nous nous attachons maintenant. En effet, les stratégies d’oubli détectées dans le traitement médiatique des attentats induisent des omissions (expliquer le rôle des États-Unis dans le déclenchement de ces attentats, préciser que des menaces ont été proférées à l’encontre du pays au préalable…), des évitements (montrer les corps, donner le nombre de victimes…), des rumeurs qui viennent masquer les informations réelles (le corps d’un pilote aurait été découvert ligoté dans les cendres du World Trade Center…), etc. Si les premières font surtout référence au non dit, la dernière tient davantage de la diversion évoquée par Hoffding (in Dugas, 1917, p. 281) « Celui qui veut oublier doit s’appliquer à trouver des suites de représentations fortes et étendues sur lesquelles sa pensée puisse s’absorber », autrement dit, pour provoquer l’oubli, la diversion n’a pas son pareil. Dans le traitement médiatique des attentats, ces stratégies ont d’autant plus de force qu’elles sont vécues collectivement. « Tout se passe comme si les phénomènes observables au plan individuel étaient non seulement démultipliés, mais transmutés, défigurés, au plan collectif. » (Paul Ricoeur, in Ferenczi, 2002, p. 26). Suite à cette configuration-refiguration narrative de l’événement, la plus grande difficulté est dans « le maniement de l’histoire autorisée, imposée, célébrée, commémorée ― de l’histoire officielle. La ressource du récit devient ainsi le piège, lorsque des puissances supérieures prennent la direction de cette mise en intrigue » (Ricoeur , 2000, p. 580).

Les hommes politiques et les instances internationales ont tout à fait conscience que la confiance en l’avenir « dépend, chez l’individu comme chez le peuple, de l’existence d’une ligne de démarcation entre ce qui est clair et bien visible et ce qui est obscur et impénétrable, de la faculté d’oublier opportunément aussi bien que de se souvenir à propos » (Kattan, 2002, p. 87). Si à l’époque les problèmes de santé liés au manque de protection dans les décombres ne sont pas une seule fois évoqués, ils font l’objet de nombreux articles et documentaires cinq ans plus tard : « À l’image des sacrifiés de Tchernobyl, les pompiers qui ont déblayé le million de tonnes de Ground Zéro sont presque tous victimes de maladies » (Paris Match, 7/09/06). Ainsi, la configuration de l’événement dans les jours qui suivent les attentats révèle de nombreux oublis tant dans les informations véhiculées que dans les représentations iconiques de l’événement : « L’Amérique cache ses morts » (France 2, 12/09/01). Oublis involontaires ou non-dits structurés, ils n’en restent pas moins des lacunes dans la construction des faits auprès de l’opinion publique : « Raconter un drame c’est en oublier un autre » (Ricoeur, 2000, p. 584).

Des oublis aux non-dits.

L’oubli, comme la mémoire, est une fonction naturelle par laquelle l’esprit se libère de son passé et cela d’autant mieux qu’il l’a vécu de manière intense ; mais l’oubli fait également partie prenante de la configuration d’un événement dans l’espace public. Pour l’historien Ernest Renan, l’oubli est source de cohésion nationale : « l’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous aient oublié bien des choses » (1992, p. 42). Ainsi, on cherche à provoquer « un oubli radical » (Paul Ricoeur, in Ferenczi, 2002, p. 23) de certains éléments liés à l’événement en jouant sur leurs représentations, plutôt que d’aborder l’implication politique des États-Unis au Proche-Orient, on préfère parler de la riposte, plutôt que de parler des failles du service de sécurité américain, on relate les propos revendicateurs du président Bush.

Étudier le traitement visuel d’un événement soulève plusieurs questions notamment par rapport à l’histoire et à la notion de cadre interprétatif. Les images contribuent à la création de strates mémorielles qui s’étendent dans la durée et évoluent avec les événements. Les représentations iconiques mobilisent un imaginaire collectif et individuel chez les téléspectateurs. Dans ce contexte de crise, ce qui n’est pas montré prend autant de sens, en effet, l’absence de monstration de victimes, de corps induit une vision de l’événement « propre », mémorisé comme tel dans l’opinion publique. Ceci peut expliquer le choc provoqué par la représentation visuelle et audiovisuelle de la chute des corps, image interdite d’antenne dès le deuxième jour du traitement télévisuel, mais restée bien présente dans la presse française. Si les images de victimes, de l’intérieur des tours, du Pentagone sont peu présentes, c’est pour mieux mettre en valeur les représentations du courage des pompiers, des hommes politiques, du soutien aux américains. Ainsi, même si les images relatives à l’événement, notamment à New York, sont très nombreuses, on retrouve des images itératives, toujours présentes cinq ans plus tard lors du retour sur les événements : des New Yorkais fuyant dans les rues, un homme sortant des décombres un attaché case à la main, deux femmes stupéfaites devant l’horreur des faits…

Parler d’oublis au sujet de ces non-dits reviendrait à légitimer une certaine forme de désinformation. En effet, si le but recherché suite aux attentats est l’annulation du souvenir, il semble beaucoup plus efficace de substituer au passé douloureux une histoire recomposée que d’imposer un devoir d’oubli. C’est pourquoi nous pouvons penser qu’ici, les stratégies de l’oubli visent, non pas avant tout à interdire le souvenir, mais plutôt à réaménager le passé. « Ainsi, en imposant une « histoire officielle », les États sont en mesure d’accomplir un silence de la mémoire plus efficacement qu’en incitant les citoyens à tirer un trait sur le passé » (Kattan, 2002, p. 94). Toutefois, en agissant ainsi, les États-Unis ne s’exposent-ils pas à un retour du souvenir soudain, qui risquerait alors de remettre en question leur légitimité au niveau international ?

Droit ou devoir d’oublier ?

« Sans aller jusqu’à préconiser un « devoir d’oublier », il est impossible de ne pas constater qu’une utilisation abusive du passé et du sentiment de « dette » envers l’histoire perpétue les conflits et engendre de nouveaux cycles de violence » (Kattan, 2002, p. 90), nous en avons un exemple éloquent dans l’ère que nous avons nommée « l’après 11 septembre ». La volonté de rendre justice, en maintenant la mémoire des attentats risque de déstabiliser une nation américaine qui souhaite tourner la page, oublier. En effet, alors que les États-Unis se sont aujourd’hui lancés dans une croisade contre le terrorisme, les Américains sont dans un état permanent de commémoration. Cette dernière remplit également une fonction unificatrice en développant au sein d’une communauté des dispositifs encourageant l’idée de continuité nationale. Dès lors « anniversaires et commémorations envahissent les calendriers pour y organiser les mémoires, avec l’espoir de les unifier, de telle sorte qu’elles puissent participer au jeu identitaire dans le sens souhaité par les groupes ou les individus : légitimation, valorisation, domination, conjuration, exclusion, adhésion aux événements fondateurs, entretien de l’illusion communautaire » (Candau, 1998, pp. 145-147). Comme au lendemain des attentats, la télévision devient lieu d’initiatives, lieu commémoratif, « elle propose ses propres règles de fonctionnement mémoriel » (Fleury-Vilatte, 2000, p. 18). Chaque année, on nous présente des documentaires retraçant les événements, mais, hormis les défenseurs d’une théorie du complot qui restent encore en marge de l’événement, la diffusion médiatique d’analyses critiques est encore marginale. Ainsi, les commémorations sont le produit d’une érosion de l’événement par l’oubli et « scellent le souvenir incomplet et sa doublure d’oubli » (Ricoeur, 2000, p. 583). Pierre Nora conclut son ouvrage « Les lieux de mémoire » en écrivant : « J’espère la fin de l’ère des commémorations et de l’obsession commémorative ». Cette année les États-Unis commémorent le cinquième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, et tout laisse à penser que l’ « obsession commémorative » dont parle Nora est encore bien présente.

Résumé

Le 11 septembre est un événement limite, tant d’un point de vue imaginaire que par la profusion des signifiés qu’il implique. Si dans un premier temps, le mot d’ordre semble être « Nul n’oubliera jamais cette journée », peu à peu, les instances politiques et médiatiques, par la reconfiguration narrative de l’événement, construisent une mémoire collective des attentats et l’oubli de certains éléments constitutifs des faits. Ainsi, si la médiatisation dans l’urgence induit une globalisation du public et donne la part belle aux émotions, la prise de recul politique et médiatique conduit à la sélection des éléments représentatifs des attentats dans le champ du mémorable et la hiérarchisation de l’information. Sélection et hiérarchisation constituent une diversion, involontaire dans certains de ses aspects, souhaitée dans d’autres. Elles réapparaissent lors des commémorations successives de l’événement.

Bibliographie

Augé Marc, Les formes de l’oubli, Paris, Payot et Rivages, 1998.

Henri Barbusse, Le feu : journal d’une escouade, Paris, Flammarion, 1917.

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Ludovic Dugas, La mémoire et l’oubli, Paris, Flammarion, 1917.

Thomas Ferenczi (dir), Devoir de mémoire, droit à l’oubli ?, Paris, Complexe, 2002, pp. 13-15.

Béatrice Fleury-Vilatte, La mémoire télévisuelle de la guerre d’Algérie (1962-1992), Paris, L’Harmattan, 2000.

Maurice Halbwachs, La mémoire collective, Paris, Puf, 1968.

Emmanuel Kattan, Penser le devoir de mémoire, Paris, Puf, 2002.

Marc Lits, Du 11 septembre à la riposte, Paris, De Boeck, 2004.

Avishai Margalit, L’Éthique du souvenir, Paris, Climats, Flammarion, 2006.

Friedrich Nietzsche, La généalogie de la morale, Paris, Gallimard, 1964.

Pierre Nora, Les Lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1997.

Amos Oz, The slopes of Lebanon, Londres, Vintage Books, 1991.

Ernest Renan, « Qu’est ce qu’une nation ? », conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882, in Qu’est qu’une nation ? et autres essais politiques, Paris, Pocket, 1992.

Paul Ricoeur, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Seuil, 2000.

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Jean Romain, La dérive émotionnelle, Lausanne, Poche Suisse, 1998.

Benjamin Stora, « La mémoire retrouvée de la guerre d’Algérie » in Ferenczi Thomas, op.cit., pp. 73-83.

Annette Wieviorka, « Entre transparence et oubli », in Ferenczi Thomas, op.cit., pp. 177-184.

Notes

[1] Il oppose les peurs médiates et immédiates, les secondes étant plus soudaines que les premières. Le fait qu’une peur soit médiate induit un filtre des émotions et permet plus de recul dans l’appréhension de l’événement.

[2] Expression de Ricoeur (2000, p. 555).

Auteurs

Aurélia Lamy

Aurélia Lamy est Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication de l’université de Metz. Enseignante contractuelle à l’université de Rennes 2, elle a récemment intégré le CersicErellif où ses recherches portent essentiellement sur le traitement de l’information, le bouleversement de l’appareil médiatique et les mutations organisationnelles des entreprises de presse confrontées à des situations d’urgence informationnelles. Elle s’intéresse à la question des représentations médiatiques et analyse plus particulièrement les représentations télévisuelles de grands événements.

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