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Sérendipité.

‘Les voies traversières de Nicole Loraux : Une helléniste à la croisée des sciences sociales’.

Sommaire et Éditorial d’EspacesTempsLes Cahiers n° 87-88.

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Sommaire

Éditorial : À figure singulière, entreprise singulière.

Gregory Nagy, For Nicole, from Greg…

Claudine Leduc, Dans les pas de Nicole Loraux.

Comment Nicole Loraux écrit l’histoire.

Catherine Darbo-Peschanski, La belle complexité.

Pascal Payen, Dans cet entre-deux du présent et du passé.

Ioanna Papadopoulou, Histoire des hommes, histoire des femmes dans l’œuvre de Nicole Loraux.

Jean Alaux, Sous le signe de Dionysos.

Usages croisés.

Jean-Max Gaudillière, De la « métaphore sans métaphore » à l’expression du silence tragique.

Annick Jaulin, L’imaginaire comme pratique politique.

Michèle Raoul-Davis, L’impulsion de la langue.

Catherine Marand-Fouquet, Ce que guerre civile veut dire.

Florence Rochefort, Rencontre autour d’Aspasie.

Eleni Varikas, Inscrire les expériences du genre dans le passé.

Michèle Riot-Sarcey, Distinguer ce qui se confond.

Nicole Loraux, Éloge de l’anachronisme en histoire.

Sophie Wahnich, Sur l’anachronisme contrôlé.

Jean-Marie Baldner, Un anachronisme-pratique.

François Dosse, De l’usage raisonné de l’anachronisme.

Résonances et appropriations.

David Bouvier, Homère, une odyssée américaine.

Pietro Pucci, Leçons étatsuniennes.

Annalisa Paradiso, Échos d’Italie.

Montserrat Jufresa, Liens ibériques.

Silvia Milanezi, Une voix en Amérique latine.

Claudine Leduc, Petit lexique. Les « mots » de Nicole Loraux.

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Éditorial : À figure singulière, entreprise singulière.

Que deux revues, EspacesTemps qui se donne pour objet d’œuvrer à la diffusion d’un questionnement épistémologique en sciences sociales, et Clio, Histoire, Femmes, Sociétés, consacrée à l’histoire des femmes et du genre, s’associent pour éditer un numéro commun est une entreprise singulière dans le monde des revues où chacun est, le plus souvent, soucieux de son indépendance, de son identité et attaché à un lectorat spécifique.

C’est pourtant ce que nos deux revues ont décidé d’accomplir autour d’une figure elle-même singulière de l’historiographie française contemporaine : l’helléniste Nicole Loraux, trop tôt disparue. L’œuvre de cette historienne, en effet, excède toute tentative de catégorisation : elle n’a eu de cesse, sa vie durant, pour mieux saisir ses objets d’étude, de refuser le repli frileux sur des champs de spécialité, ces « hauts murs » que Lucien Febvre invitait déjà à détruire mais qui barrent encore, bien trop souvent, l’horizon intellectuel.

Pour éclairer son domaine de recherche — la cité grecque archaïque et classique et, par prédilection, la cité des Athéniens au 5e siècle, à l’apogée de l’organisation civique et du système démocratique —, Nicole Loraux a eu le courage, le « courage de l’historien » dit-elle, de transgresser les frontières établies par les disciplines. Son approche de la cité grecque pulvérise la répartition traditionnelle de la recherche en secteurs refermés sur eux-mêmes, le théâtre, la poésie, l’histoire, la philosophie…, mobilise les méthodes et les pratiques de l’anthropologie, du droit, de la philosophie, de la psychanalyse… et entrechoque délibérément les temps historiques ; interrogeant le présent à partir de la cité grecque, elle revendique pleinement de se nourrir du contemporain pour conduire ses investigations d’helléniste. C’est parce que, dans son cheminement intellectuel, Nicole Loraux n’a cessé d’ouvrir des chemins de traverse entre les différents champs de la connaissance qu’il fallait unir nos efforts pour l’y suivre à notre tour.

Ce numéro se divise en trois parties. La première analyse, de plusieurs points de vue, la façon dont Nicole Loraux écrit l’histoire. La deuxième est consacrée aux échos et aux usages de ses travaux hors du cercle des spécialistes de l’Antiquité hellénique : comment mettre en scène aujourd’hui une tragédie grecque, nourrir une réflexion analytique sur la folie ou le silence, problématiser le genre dans la recherche, s’interroger sur la division dans la cité, ou encore poser les questions épistémologiques fondamentales. Nous avons, en outre, souhaité intégrer dans cette partie un article de Nicole Loraux — « L’éloge de l’anachronisme en histoire » — qui a eu un grand impact chez les historiens, et accueillir, dans leur diversité, les réactions qu’il continue de susciter. Enfin, la troisième partie dresse un premier état de la diffusion de l’œuvre de Nicole Loraux hors de France.

Le ton des articles est souvent très personnel, si personnel même qu’un des auteurs a souhaité que sa lettre d’ouverture ne soit pas traduite en français. Celles et ceux qui ont eu le bonheur de croiser la route de Nicole Loraux savent que, derrière l’historienne, il y avait une femme chaleureuse en amitié, qui savait écouter, dialoguer et … rendre son interlocuteur intelligent.

Au-delà d’une œuvre largement diffusée et qui connaît de nouvelles éditions en poche, nos deux revues entendent témoigner dans ce numéro de la fécondité de la posture résolument interdisciplinaire de Nicole Loraux et inviter d’autres chercheurs et chercheuses à s’engager, toujours plus nombreux, sur des « voies traversières ».

EspacesTempsLes Cahiers/Clio, Histoire, Femmes et Sociétés, Les voies traversières de Nicole Loraux. Une helléniste à la croisée des sciences sociales, n° 87/88, mars 2005. 212 pages. 22 euros.

Ce numéro est disponible en librairie. Vous pouvez également le commander,

  • par courriel à EspacesTemps[1] ;

  • à l’adresse postale d’EspacesTemps,

EspacesTemps

bp 30149

75 562 Paris Cedex 12

Endnotes:
  1. EspacesTemps: mailto:administration@espacestemps.net

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