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Sérendipité.

L’existence d’une presse européenne est-elle possible ?

Image1La présentation du magazine Eurozine[1] (magazine culturel européen en ligne) dans un article récent du Courrier International[2] est l’occasion de poser la question de la viabilité d’une presse européenne confrontée à la fois au problème de la langue (unique ou multiple) et du contenu (particularisme ou universalisme).

Pour répondre au problème de la langue, et plutôt que de prendre partie pour l’émergence d’une langue européenne (l’anglais, le latin ou l’europanto selon le degré de pragmatisme de ceux qui sont favorables à une langue unique en Europe), Eurozine a fait le choix du multilinguisme. Les articles sont publiés dans leur langue d’origine plus une ou plusieurs traductions. De fait, l’anglais et l’allemand dominent, cependant, il est possible de trouver des articles en norvégien, en russe ou en hongrois.

Mais, au-delà de la question des langues, il y a surtout la question des contenus. En effet, outre les sujets qui concernent la construction de l’Europe en elle-même, principalement centrés sur l’organisation et les travaux de la commission européenne ou du parlement européen, on peut se demander s’il existe vraiment des sujets d’actualité communs aux Européens ? Une presse européenne ne serait-elle pas toujours coincée entre, d’une part, des sujets d’actualité mondiaux qui concerneraient l’Europe tout en ne lui étant pas particuliers et, d’autre part, des sujets d’actualité beaucoup plus spécifiques mais dont l’intérêt ne dépasse pratiquement jamais les frontières de la nation ou de la région concernée ? Les journaux ou les magazines européens sont alors face à deux écueils: présenter le mode de vie original ou les préoccupations exotiques d’un voisin, niant par là-même leur identité européenne ; et courir le risque de ne jamais trouver de sujets de société réellement européens ou, ce qui revient au même, ne pas réussir à les traiter comme tel. Eurozine semble faire le pari que ces sujets communs existent. L’interview de Zygmunt Bauman, parue dans Kritica I humanizm sous le titre « A postmodern grid of the worldmap ? [3]» ou l’article « A History of the Anti-Globalisation Protests [4]» de Miriam Holzapfel et Karin König paru dans Mittelweg 36 devraient en être la preuve.

L’existence d’une presse européenne est finalement un bon indicateur de l’état d’émergence d’une société européenne. Dans cette optique, Eurozine représente plutôt un pas en avant.

L’article[5] du Courrier International sur Eurozine.

Le forum[6] d’Eurozine dans lequel, en cette fin de mois de mai, plusieurs lecteurs français défendent leur particularisme (sur le ton de « l’universalité, oui, mais en français s’il-vous-plaît ! »).

Le magazine culturel européen [7]Eurozine[1].

Endnotes:
  1. Eurozine: http://www.eurozine.com/
  2. Courrier International: http://www.courrierinternational.com/
  3. A postmodern grid of the worldmap ? : http://www.eurozine.com/article/2002-11-08-bauman-en.html
  4. A History of the Anti-Globalisation Protests : http://www.eurozine.com/article/2002-04-05-holzapfel-en.html
  5. article: http://www.courrierinternational.com/numeros/556/372001_multimedia.asp
  6. forum: http://www.eurozine.com/for-you/forum.htm
  7. Le magazine culturel européen : http://www.eurozine.com/

Résumé

La présentation du magazine Eurozine[1] (magazine culturel européen en ligne) dans un article récent du Courrier International[2] est l’occasion de poser la question de la viabilité d’une presse européenne confrontée à la fois au problème de la langue (unique ou multiple) et du contenu (particularisme ou universalisme).Pour répondre au problème de la langue, et plutôt ...

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Sérendipité.

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