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Sérendipité.

Journée « sciences sociales et cognition ».

Séminaire à Marseille, le 17 décembre.

Image1En quoi la cognition est-elle sociale ? C’est à cette interrogation aussi délicate que fondamentale qu’est dédiée le volume de la série Enquête (éditions de l’Ehess, à paraître) annoncé par cette journée. Si les sciences sociales adoptaient une interprétation extrême des résultats expérimentaux obtenus en psychologie et en neurophysiologie sur le fonctionnement de l’esprit des individus, et percevaient les modes d’appréhension du monde et les phénomènes d’apprentissage comme déterminés pour l’essentiel par un substrat biologique, les voies de recherche seraient étroitement tracées. Dans le prolongement d’une telle vision, les capacités des individus seraient celles de sujets apprenants et connaissants, représentants quasi-interchangeables de l’espèce humaine. De ce fait, elles seraient observables en laboratoire. Les sciences sociales pourraient alors étudier les phénomènes de cognition à la marge. Il s’agirait notamment de vérifier l’existence d’invariants du fonctionnement de l’esprit humain, par delà d’éventuelles « anomalies » supposées d’ordre biologique, ou encore d’analyser en quoi les capacités propres à l’espèce déterminent fortement, voire unilatéralement et complètement, les modes de vie en société.

L’objet du numéro « sciences sociales et cognition » (sous la direction de Bernard Lahire et Claude Rosental) est d’étudier dans quelle mesure les tâches assignables aux sciences sociales ne se limitent pas à de tels scénarios. Bien sûr, l’exhaustivité en la matière n’est pas ici visée. Les travaux menés en anthropologie, en histoire et en sociologie depuis près d’un siècle ont mis en jeu ou développé une vaste gamme d’hypothèses et d’analyses sur les processus cognitifs. De l’ethnométhodologie à la philosophie sociale, de la sociologie psychologique à la psychologie sociale en passant par diverses études sur l’éducation, le travail, les sciences ou encore la cognition située ou distribuée, les thèses abondent sur les modes de formation, d’apprentissage, d’appropriation et de partage des connaissances et des visions du monde.

Dans ce volume à la préparation duquel cette deuxième journée d’étude doit contribuer (une première journée avait été organisée en mai 2004), sera étudié en particulier dans quelle mesure la vie en société influe sur les formes de la cognition, en analysant notamment des phénomènes d’émergence de dispositions et d’incorporation d’expériences sociales. Après une première discussion étayée par le traitement de divers « cas », la réflexion s’appuiera dans un second temps sur des enquêtes détaillées portant sur l’émergence d’aptitudes à visualiser diverses entités en situation. Seront analysés également les résultats d’études, toujours menées hors des laboratoires, portant sur les capacités cognitives assignables non plus à des individus et à leurs cerveaux, mais bien directement à des collectifs équipés de dispositifs technologiques variés.

Lieu : Ehess, Centre de la Vieille Charité, 2 rue de la Charité, 13002 Marseille.

Contact : Claude Rosental (rosental@ehess.univ-mrs.fr[1])

Programme[2].

Photo : la Vieille Charité, Marseille.

Endnotes:
  1. rosental@ehess.univ-mrs.fr: mailto:rosental@ehess.univ-mrs.fr
  2. Programme: http://calenda.revues.org/nouvelle4672.html

Résumé

En quoi la cognition est-elle sociale ? C’est à cette interrogation aussi délicate que fondamentale qu’est dédiée le volume de la série Enquête (éditions de l’Ehess, à paraître) annoncé par cette journée. Si les sciences sociales adoptaient une interprétation extrême des résultats expérimentaux obtenus en psychologie et en neurophysiologie sur le fonctionnement de l’esprit des ...

Bibliographie

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Sérendipité.

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