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Sérendipité.

« Comprendre le Monde ».

Sciences Humaines, Numéro spécial n°2, mai-juin 2003.

Image1« Comprendre le Monde », c’est sous ce titre épistémologique que le magazine Sciences Humaines[1] nous propose son deuxième numéro spécial (après celui consacré à Pierre Bourdieu). Comme d’habitude c’est un très bon investissement à faire pour le citoyen désireux de mieux comprendre le Monde dans lequel il vit, mais aussi pour le chercheur en sciences sociales qui trouvera des articles de références tout à fait utiles à ses recherches.

En effet, Sciences Humaines[1] et l’équipe d’auteurs coordonnée par Jean-Claude Ruano-Borbalan et Sylvain Allemand, ne se contentent pas de nous livrer quelques clés d’analyse éphémères sur les évènements récents qui ont marqué l’actualité mondiale, crise irakienne ou Sars en tête. Un certain recul est pris par rapport à l’actualité et on est assuré que le numéro ne perdra pas sa pertinence le mois prochain. D’autre part, le sommaire essaie de problématiser de façon intelligente et novatrice le sujet traité. Le numéro se découpe en cinq parties fortement reliées les unes aux autres, mais certaines le sont plus que d’autres. On appréciera surtout le découpage dimensionnel du numéro avec les parties « Flux et réseaux », « Vers une politique mondiale », « La globalisation économique » et « La transformation des sociétés » qui se rapportent respectivement à la dimension spatiale, politique, économique et sociétale du Monde. Reste la première partie, « Un monde pluriel » qui, avec 36 pages, reste la plus importante en volume. On retrouve alors le découpage plus académique généralement utilisé dans les publications (scientifiques ou journalistiques) se proposant de donner une image du Monde contemporain. Un monde pluriel c’est un Monde dans ses parties, c’est-à-dire les États ou les ensembles d’États. Bien heureusement, Sciences Humaines[1], au lieu de passer systématiquement en revue la situation démographique, économique et politique de chacune de ces parties, essaie de leur associer une problématique plus globale, renversant parfois la perspective de façon intéressante: la famille (en Europe), la ville (en Afrique). On pourra, par contre, interroger la cohérence du choix de la localisation des articles dans les différentes parties du sommaire. Ainsi, l’article de Jacques Lévy, « Une société-Monde est-elle possible ? », n’aurait-il pas plutôt sa place dans la dimension politique ou sociétale ? Idem pour l’excellent article d’Ariel Colonomos « La nouvelle morale des civilités mondiales ». Également, pourquoi l’encart sur le crime organisé est-il dans la dimension politique et non dans celle consacrée à l’espace des réseaux ?

En conclusion, il s’agit là d’une très bonne livraison qui nous aidera à comprendre les nouvelles problématiques du Monde contemporain plutôt que de nous apporter, comme trop souvent dans ce type de publications, des éléments de compréhension définitifs mais déjà dépassés.

« Comprendre le Monde », Sciences Humaines[1], numéro spécial n° 2, mai-juin 2003, 145 pages, 12 euros.

Endnotes:
  1. Sciences Humaines: http://www.scienceshumaines.fr/

Résumé

« Comprendre le Monde », c’est sous ce titre épistémologique que le magazine Sciences Humaines[1] nous propose son deuxième numéro spécial (après celui consacré à Pierre Bourdieu). Comme d’habitude c’est un très bon investissement à faire pour le citoyen désireux de mieux comprendre le Monde dans lequel il vit, mais aussi pour le chercheur en ...

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Sérendipité.

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