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Sérendipité.

Que peut un corps ?

[Conférence], 15 décembre 2012, Gennevilliers, France.

Dreaming in the deep south, « Body tumblr », 11.06.2012, Flicker, @Creative Commons.

Le corps, cette “chose insensée” comme l’appelait Platon, nous accompagne en permanence et nous n’en savons pourtant si peu, insensibles par définition à cette chose que nous sommes plutôt que nous ne l’avons. Présence discrète qui accompagne et rend possible tous nos mouvements, nous ne pouvons en faire le tour ni le ranger une fois que nous nous en sommes servis. Pour tout être incarné, le corps empêche pour ainsi dire perpétuellement sa propre saisie, puisqu’il ne se laisse jamais envisager de face. Sont-ce alors encore vraiment des corps, ces surfaces lisses et surexposées que nous avons désormais inlassablement sous les yeux et dont le grain nous renseigne pourtant si peu sur ce qu’est la chair ?

Face à l’exposition et à l’exploitation des corps – autrement dit : face à leur épuisement – il s’agit de repenser pourquoi ce corps dont on n’aura jamais fait totalement le tour est aussi ce qui, en un certain sens, demeure constitutivement inépuisable. « On ne sait pas ce que peut un corps » affirmait Spinoza, déplaçant ainsi la question philosophique traditionnelle de l’essence vers celle de ses puissances et de ses effets.

Plus que jamais, le corps semble être aujourd’hui l’objet de tous les phantasmes d’objectivation, phantasmes qui à leur tour ne sont contraires qu’en apparence à l’idée d’un corps comme matière plastique, modelable à souhait. Face aux enjeux biopolitiques d’un corps qui serait tout entier à disposition, il s’agira de suivre le fil de cette proposition : un corps est une puissance parce qu’il peut se soustraire au passage à l’acte.

Pour ce nouveau cycle des Rencontres de Gennevilliers, Emmanuel Alloa invite une nouvelle fois quatre philosophes dont chacun explore la question du corps et de ses expositions. Cette semaine il accueille Françoise Dastur qui propose une intervention sur Le corps, cette « chose insensée ». En 2013, ce seront deux nouvelles séances le 19 janvier et le 06 avril qui continueront cette exploration.

Résumé

Le corps, cette “chose insensée” comme l’appelait Platon, nous accompagne en permanence et nous n’en savons pourtant si peu, insensibles par définition à cette chose que nous sommes plutôt que nous ne l’avons. Présence discrète qui accompagne et rend possible tous nos mouvements, nous ne pouvons en faire le tour ni le ranger une fois ...

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