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Sérendipité.

De l’espace pour la théorie.

Colloque, 13, 14 et 15 juin 2016 à l'Ecole Polytechnique de Lausanne (Suisse).

Logo Geopoint_Logo Geopoint16Qu’est-ce qu’une théorie de l’espace ? A-t-on besoin de théorie pour le décrire, l’expliquer, le comprendre, le transformer ? Sur le principe, ces questions semblent appeler une réponse consensuelle, mais, en pratique, ce n’est pas si simple.

D’abord, nombre de chercheurs continuent de se détourner de la construction de concepts et d’énoncés théoriques. Ensuite, la contribution de la recherche sur l’espace à l’ensemble des théories du monde social reste souvent implicite, insuffisamment diffusée et discutée, alors même que le « tournant géographique » a progressivement conduit l’ensemble des sciences sociales à prendre l’espace au sérieux.

Enfin, plusieurs courants ou tendances récentes ont pour effet de mettre en question l’idée même que des théories de l’espace puissent être possibles, utiles ou légitimes. 

L’édition 2016 du colloque Géopoint sera une rencontre où l’exigence de rigueur sera totale, tout en se conjuguant à une ouverture délibérée à toute forme d’interaction scientifique. Les communications pourront être verbales, écrites ou orales, mais aussi non verbales : photos, films, cadres, dessins, jeux. L’esprit de la rencontre vise à favoriser toutes les expressions de la recherche, en privilégiant le débat.

Ainsi cet appel à communications est double, il concerne :

A – un appel à textes que nous appelons des « positions de débats ».
B – un appel à des propositions non verbales.

A- Les positions de débats

Les différences de pensée s’affirment constamment entre individus et groupes, dans tous les domaines, et notamment, bien sûr, dans celui de la pensée scientifique. Les dissensions, les débats y sont permanents, constitutifs même, en participant à l’établissement de la preuve. Mais voici que parfois ces différences et différends se cristallisent, en quelque sorte. Autour de certains thèmes des groupes se constituent, s’organisent parfois, des écoles de pensée se fondent sur des conceptions systématisées, les débats deviennent récurrents, on s’installe dans la durée, les positions se précisent au cours de discussions répétitives : une controverse est née.

Forme parmi d’autres du débat scientifique, elle pourra, selon les circonstances, s’effacer en peu de temps, mais aussi devenir durable, marquer une partie de la communauté scientifique pendant des mois, voire des années. Dans les sciences, des controverses apparaissent régulièrement, témoignant de la vitalité de la pensée. Elles peuvent certes présenter des aspects négatifs, en figeant des positions, en substituant des oppositions ou des querelles de personnes ou d’écoles, des enjeux de pouvoir, aux véritables débats scientifiques. Mais pour l’essentiel elles sont fécondes, dans la mesure où elles conduisent à affiner les argumentations, à rechercher toujours davantage de preuves, à provoquer des remises en cause, des innovations et des enrichissements.

Comment entendre l’idée de position de débat ?

Une position de débat est un texte bref, 10 000 signes maximum, qui propose à la discussion publique une question géographique que l’on souhaite voir controverser dans l’un des ateliers. Ce texte peut être la présentation du débat sans forcément que l’on prenne parti. Ce peut être également une prise de position au sein du débat sans exclure éventuellement la polémique. Ce peut être enfin une proposition de solution offrant la sortie d’une controverse existante dans l’un des thèmes des ateliers. Pour rappel, la thématique d’ensemble sera « De l’espace pour la théorie, a-t-on besoin de théorie pour décrire, expliquer, comprendre l’espace ? »

La problématique générale se déclinera en quatre questionnements et il est nécessaire que la proposition que vous enverrez s’inscrive dans l’un d’entre eux :

1. Les nouveaux imaginaires théoriques pour penser l’espace. Quelles sont les théories émergentes et avec quelles ressources et quelles démarches produit-on, aujourd’hui de la théorie sur l’espace ?

2. Théories de l’espace, théories du social. Quelle contribution des théories de l’espace à l’explication et à la compréhension des mondes sociaux dans leur ensemble ?

3. Contre-théorie: les Big Data comme alternative à la pensée théorique ? L’irruption de données massives issues du monde numérique nous invite-t-elle à délaisser la théorie ou à reprendre avec de nouveaux moyens le chantier des concepts ?

4. Anti-théorie: délégitimation, réductionnismes et activismes. Le post-modernisme, le néo-structuralisme, les réductionnismes et les militantismes sont-ils compatibles avec la théorie ?

B – Les propositions non verbales

Les propositions non verbales peuvent être de tout format, photographies, films, dessins, jeux ou toute autre forme de dispositif. Les propositions peuvent émaner de tous ceux que l’espace intéresse, et ne sont naturellement aucunement limitées aux seuls géographes.

Les communications non verbales, qui seront discutées, comme les autres communications, dans l’atelier correspondant à leur thématique, seront également présentées pendant toute la durée du colloque dans une salle d’exposition à l’ÉPFL. Selon la proposition, des lieux adaptés seront proposés au sein de l’ÉPFL.

Pour rappel, la thématique d’ensemble sera « De l’espace pour la théorie. A-t-on besoin de théorie pour décrire, expliquer, comprendre l’espace ? »

N.B. Dans les cas où les communications retenues poseraient des problèmes spécifiques de présentation, les auteurs seront invités à contacter le Comité local d’organisation.

Conditions de soumission

Nous vous invitons à répondre à l’appel à communications en vue de participer activement au débat qui aura lieu pendant ce colloque. Celles-ci pourront être verbales ou non verbales (photographies, films, dessins, jeux ou toute autre forme de dispositif). Les communications non verbales seront présentées pendant toute la durée du colloque dans une salle d’exposition à l’ÉPFL. 

Le délai de soumission des propositions est fixé au 15 janvier 2016.

Inscriptions et renseignements.

Comité scientifique

  • Anne-Laure Amilhat-Szary, Professeur des universités, UMR PACTE, UJF, Université de Grenoble
  • Arnaud Banos, Directeur de recherche au CNRS, UMR 8504 Géographie-Cités, Université Paris 1
  • Boris Beaude, Adjoint scientifique, Laboratoire Chôros, EPFL
  • Yann Calbérac, Maître de conférences, Laboratoire Habiter EA2076 – UMR 8185 Enec, Université de Reims Champagne-Ardennes
  • Laure Casanova, Maître de conférences, UMR 7300 ESPACE, Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse
  • Béatrice Collignon, Professeure des universités, UMR 5185 ADESS, Université  Bordeaux-Montaigne
  • Clarisse Didelon, Maître de conférences, UMR 6266 IDEES, Université du Havre
  • Annick Douguedroit, Professeur émérite, Université d’Aix-Marseille
  • François Durand-Dastès, Professeur émérite, UMR 8504 Géographie-Cités, Université Paris 1
  • Karine Emsellem, Maître de conférences, UMR 6012 ESPACE, Université Nice Sophia Antipolis
  • Jean-Nicolas Fauchille, doctorant, Laboratoire Chôros, EPFL
  • Cyrille Genre-Grandpierre, Maître de conférences, UMR 7300 ESPACE, Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse
  • Pierre-Amiel Giraud, doctorant, UMR 5185 ADESS, Université  Bordeaux-Montaigne
  • Loic Grasland, Professeur des universités, UMR 7300 ESPACE, Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse
  • Christian Grataloup, Professeur émérite à l’Université Paris-Diderot, Président du Groupe Dupont
  • Olivier Lazzarotti, Professeur des universités, UFR d’Histoire et de Géographie, Université de Picardie
  • Isabelle Lefort, Professeur des Universités, UFR Temps et Territoire, Université Lyon 2
  • Lauriane Letocart, Professeur agrégé de l’enseignement du second degré français, UFR d’Histoire et de Géographie, Université de Picardie
  • Jacques Lévy, Professeur ordinaire, Laboratoire Chôros, EPFL
  • Odette Louiset, Professeur des universités, E.A. 4705 ERIAC, Université de Rouen.
  • Philippe Martin, Professeur des universités, UMR 7300 ESPACE, Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse
  • Denis Retaillé, Professeur des Universités, UMR 5185 ADESS, Université  Bordeaux-Montaigne
  • Cécile Tannier, Chargée de recherche au CNRS, UMR 6049 THEMA, Universités de Franche-Comté et de Bourgogne

Résumé

Qu’est-ce qu’une théorie de l’espace ? A-t-on besoin de théorie pour le décrire, l’expliquer, le comprendre, le transformer ? Sur le principe, ces questions semblent appeler une réponse consensuelle, mais, en pratique, ce n’est pas si simple.D’abord, nombre de chercheurs continuent de se détourner de la construction de concepts et d’énoncés théoriques. Ensuite, la contribution ...

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